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A voir : Skivas, le film des skieuses badasssss…
Skivas, c’est la contraction de ski et de diva, autrement dit c’est le film des skieuses qui skient comme des divas. Et c’est vrai que ce nom leur va bien. Ces dix nanas n’ont pas froid aux yeux et envoient du lourd, dans les grands champs de poudreuse des Alpes comme sur les barrières métalliques des villes québécoises. Le film dirigé par Coline Ballet-Baz apporte un joli vent de fraîcheur et vous fera passer, à n’en pas douter, un agréable moment devant votre écran.
Skivas, c’est avant tout de l’action
Réalisé par Coline Ballet-Baz, l’ex championne de slopetsyle et big air, le film Skivas est un petit bonbon à déguster sans modération. La joie, la bonne humeur et la sororité qui transpirent à chaque séquence ne font pourtant pas oublier l’engagement des rideuses, qui n’ont rien à envier aux garçons. On se laisse vite happer par les images qui s’enchaînent sur un rythme rapide, subtil mélange de gros plans, de très gros plans, de plans larges, de travelling, l’action est là et quelle action!
Très vite, c’est la poudreuse qui vole du coté d’Arêches-Beaufort, puis de La Rosière. Beau temps ou sapins blancs, les virages dans la fraîche et les visages radieux en disent long sur le plaisir que partagent les amies. On ressent moins de légèreté en revanche lorsque Marion et Coline gravissent le couloir qui les mènent au sommet de l’Aiguille Pourrie. Concentration et attention sont au maximum pour une descente avec vue plongeante sur Chamonix , ça donne envie!
Les séquences citadines de Chicoutimi, au Québec, ne sont pas en reste, bien au contraire. Ce sont même peut-être les sections les plus impressionnantes. Ces cinq skieuses qui arpentent la ville en glissant, qui sur une barrière, qui sur une main courante, qui su un pilier de pont, et qui se construisent un saut à coups de pelles à neige au fond d’une piscine, prouvent à quel point le niveau des jeunes femmes a évolué. La créativité et l’audace dont elles font preuve aussi. A les regarder, ça semble facile…. mais peut-être pas tant que ça 😉
Skivas, c’est le freeski 100% filles
Elles sont 10 drôles de dames qui ont partagé quelques virages ou quelques tricks entre les Alpes et le Québec, entre janvier et juin 2020. Toutes font partie de l’élite du freeski – et du snowboard freeride – avec un nombre impressionnant de médailles obtenues aux Jeux olympiques et aux X-Games, bref la crème de la crème.
Au casting on retrouve :
- Marion Haerty – FRA – Triple championne du monde de snowboard freeride.
- Juliette Willmann – FRA – Freeride World Tour.
- Taylor Lundquist – USA – Slopestyle et big air
- Emma Dalhstrom – SWE – 4 médailles aux X-Games et un globe mondial en big air et slopestyle.
- Margaux Hackett – NZ – Coupe du monde de slopestyle et big air.
- Kim Lamarre – CAN – Médaillé de bronze du slopestyle des JO de Sotchi.
- Jennie-Lee Burmansson – SWE – Médaillée aux X-Games et plusieurs podiums en coupe du monde en slopestyle et big air.
- Mckenna Brown – USA – Spécialiste du slopestyle.
- Rosina Friedel (GER).
- Et bien sûr Coline Ballet-Baz la championne française, montée plusieurs fois sur des podiums de coupe du monde de slopestyle et big air.
Skivas, c’est encore Coline qui en parle le mieux
Comment est né Skivas ?
CBB : “Au printemps 2019, j’ai décidé d’arrêter la compétition pour me consacrer à la vidéo de manière générale. Ce projet j’en rêvais depuis des années, même si je ne l’avais pas encore complètement matérialisé. J’avais envie de mettre les femmes à l’honneur et je connaissais beaucoup de filles. Il n’y avait plus qu’à se lancer.“
Quelle est la spécificité de Skivas ?
CBB : “Je ne voulais pas que ce soit juste un film avec des images de ski qui s’enchaînent. Il n’y a pas d’histoire à proprement parler. Ce n’est pas non plus le récit d’une expédition. C’est une série de moments de partage entre rideuses. Notre but : faire découvrir notre univers freeski en toute simplicité.“
Est-ce qu’on filme différemment avec des filles?
CBB : “Pour Skivas, on a essayé d’axer sur l’ambiance, l’entraide et l’émulsion collective. On se tire toutes vers le haut dans la bonne humeur et je voulais montrer ça. Mais c’est quelque chose qui existe aussi avec les gars. Ca tient surtout à notre sport. On est rarement uniquement entre filles, au contraire on est souvent la seule fille au milieu des garçons, mais c’est de moins en moins vrai.“
Regrouper ton casting idéal, est-ce que ça a été difficile ?
CBB : “Non, toutes les filles que j’ai contactées sont venues. J’en connaissais déjà beaucoup, ça aide.“
Quel fût ton rôle en tant que réalisatrice ?
CBB : “C’est une première expérience pour moi en tant que réalisatrice. J’ai imaginé le projet, le fil conducteur du film, les séquences à filmer, j’ai contacté les rideuses, les ai dirigées sur le tournage et j’ai géré l’organisation de tout ça. J’ai aussi suivi le montage.”
As-tu fait ça toute seule ?
CBB : “Non! C’est un véritable travail d’équipe et surtout une collaboration étroite avec Rafael Regazzoni, le producteur. Son rôle a été essentiel, il a fait un énorme travail, notamment sur l’organisation. Il a aussi fallu monter le dossier, trouver les budgets, les filmeurs et monteurs (Julien Eustache et Tom Lafay) qui ont fait un excellent boulot eux aussi. C’était un processus nouveau pour moi mais je leur ai fais confiance car ils ont l’expérience et les compétences.“
C’est la première fois que tu es derrière et pas devant la caméra, qu’est-ce que ça change ?
CBB : “Sur le terrain, ça demande de l’organisation et de la communication pour expliquer ce que tu veux faire et comment. Chose que tu n’as pas du tout à gérer en tant que skieuse. Tu te concentres sur toi. Là je devais faire les deux.“
Qu’est-ce qui a été le plus compliqué ?
CBB : “L’organisation ! Contacter les filles, jongler entre les plannings. Pas si simple de réunir cinq personnes sur une semaine au milieu d’agendas chargés et de compétitions.”
Comment as-tu choisi les lieux de tournage?
CBB : “Pour le street, le choix du Québec s’est imposé de lui-même car c’est la Mecque du street avec beaucoup de neige, des grandes villes, beaucoup de mobilier urbain. Les habitants sont habitués, bienveillants et te délogent rarement. Et puis, Kim Lamarre étant de Québec, ça nous a facilité les choses.
Pour le backcountry, Rafael était en contact avec La Rosière. Le domaine était parfait. La station nous a très bien accueillis.
Pour le freeride, j’avais prévu de tourner autour de chez nous car Marion, Juliette et moi habitons toutes les trois dans la vallée de Chamonix. Ca me paraissait évident de rider autour de chez nous. On avait prévu 5/6 sessions sur un créneau de trois semaines en février.”
Et tout s’est-il déroulé comme prévu ?
CBB : “Au Québec, on a pu faire exactement ce qu’on avait prévu de faire en 2/3 semaines. Idem à La Rosière. En revanche pour le freeride, les conditions de neige n’étaient pas là. En février il faisait trop chaud, c’était dangereux et peu propice aux belles images. Et aussi, je n’avais pas prévu ça, mais on avait presque trop d’options à une heure de route de la maison! Le freeride a été le plus chronophage en terme d’organisation. Comme quoi ce qui paraissait le plus simple s’est avéré le plus compliqué!”
As-tu rencontré d’autres difficultés particulières que la météo durant le tournage ?
CBB : “Oui à la fin, à cause du confinement. Le shooting park prévu mi-avril dans un skatepark privatisé en Suisse a été annulé, alors que tout était prêt et calé. Ca n ‘a pas été facile de le remplacer avec les contraintes de déplacement liées au Covid. Mais on a réussi. Et puis on a aussi eu de bonnes surprises.“
Lesquelles ?
CBB : “La présence inopinée de deux rideuses qui ont intégré le tournage pour notre plus grand plaisir. Margaux Hackett nous a rejoint en juin car elle était sur place. Mckenna (NDLR : Brown) elle, a participé à la partie street au Québec. C’est Taylor (NDLR : Lundquist) qui a proposé de l’inviter. J’étais ravie de l’avoir avec nous. “
On te voit partir en barquette dans le film, que t’es-t-il arrivé ?
CBB : “Je me suis fait un KO pendant la partie street, je suis allée à l’hôpital et on a dû stopper le tournage quelques jours. Mais on a vite repris.”
Le film dure 18 minutes. Est-ce un choix imposé ?
CBB : “Non, on ne définit pas la durée à l’avance, ça aurait pu être plus ou moins long. On ne voulait pas se contraindre et on souhaitait privilégier la qualité des images au remplissage. On a choisi les shots les plus intéressants, ceux qui nous convenaient le mieux, qui correspondaient à l’esprit du film.”
Le lancement non plus ne s’est pas déroulé comme prévu. Comment s’est-il déroulé ?
CBB : “Il aurait du avoir lieu à Annecy au High Five Festival. Comme il a été annulé on a fait une avant-première pour un public restreint avec 5/6 autres films à Annecy. Le tout organisé par Rafael Regazzoni. Skivas devait également passer dans d’autres festivals qui ont aussi été annulés pour la plupart d’entre eux. Certains ont pu se tenir juste avant le deuxième confinement ou en ligne.”
Skivas a été très bien reçu par les festivals, est-ce difficile d’être sélectionné ?
CBB : “Pour chaque festival il faut faire un dossier pour présenter le projet en détail. On avait de bonnes chances d’être sélectionné pour certains festival de freeski car on entrait pleinement dans la case. En revanche pour Montagne en Scène dont le domaine est plus vaste, c’était inespéré. Ils sélectionnent six films par an. Pareil pour le Banff Festival. C’est un honneur d’avoir été sélectionné sur les deux. Et une belle récompense pour toute l’équipe qui a bossé sur le film.”
Penses-tu que le fait de présenter un film 100% femmes à joué en votre faveur ?
CBB : “Oui c’est probable. Les gens ont envie de regarder des femmes en montagne et pas seulement une toute petite séquence dans un film mixte. Les retours le confirment, les spectateurs ont apprécié que ce soit 100% filles. Et puis ça met vraiment en valeur les rideuses. Enfin, c’est inspirant pour les jeunes filles.”
Skivas a-t-il été primé ?
CBB : “Oui, le film a reçu le Prix du Public sur le festival “We love Pow Pow” à Chambéry, c’est une grande fierté.”
Est-ce que l’expérience de réalisatrice t’a plu ?
CBB : “Le tournage s’est très bien passé, j’ai très envie de recommencer. J’ai envie de réaliser un second film mais tout est difficile aujourd’hui. J’espère avoir plus de visibilité en janvier. Pour l’instant il faut être réactif et s’adapter à la situation.”
Envisages-tu de te spécialiser dans le film de femmes?
CBB : “Oui, c’est ce qui me motive. Ca me tient à coeur de mettre les femmes à l’honneur dans nos disciplines de sport d’action généralement associées au monde masculin, à la virilité, à l’engagement. Je voudrais montrer que les filles aussi ont leur place dans ce milieu.”
As-tu d’autres projets en tête si le film ne peut pas se faire cette année ?
CBB : “Je travaille aussi sur un projet d’expédition plutôt axé freeride/backcountry. Si je ne peux pas mettre sur pied ces projets, je vais prendre le temps de me former sur la sécurité en montagne, apprendre à repérer une ligne, progresser sur les skis, toutes choses dans lesquelles je peux m’améliorer.”
Arrives-tu à gagner ta vie en faisant des films?
CBB : “Je ne vends pas mon film comme un produit commercial mais, indirectement, cela me permet de conserver des contrats de sponsoring avec les marques avec lesquelles je travaille.”
As-tu déjà pensé à la suite ?
CBB : “Je ne me suis pas encore posé la question. Je sais que je ne vais pas pouvoir faire ça toute ma vie et j’ai quelques idées en tête, mais je me pencherai dessus quand il n’y aura plus le ski. J’ai toujours du mal à me projeter à très long terme car cela m’empêche de rester concentrer sur le présent et souvent les choses ne se passent pas comme prévu! Travailler dans une ONG fait partie des pistes, mais rien de défini aujourd’hui.”
Aimerais-tu rester dans l’univers du ski ?
CBB : “La montagne est un milieu qui me plaît, mais pas le seul. Je vais essayer de passer mon monitorat de ski, après on verra. Contrairement à d’autres, je n’ai pas grandi avec le ski. Je me suis investi dans d’autres domaines et je sais qu’il y a d’autres choses intéressantes. Alors peut-être que j’ai moins d’appréhension par rapport à ça. Ca viendra quand ce sera le moment.”
Regarder Skivas sans plus attendre
Skivas est désormais disponible en ligne gratuitement sur la chaîne Youtube Monster Energy, un des partenaires du film. Il ne reste qu’a s’installer dans le canapé et sortir les pop-corns 😉
Vous aussi vivez l’expérience Skivas
Retrouvez Coline Ballet-Baz et Juliette Wilman à La Rosière du 15 au 17 janvier lors du week-end organisé par Girls’Up. Au programme ski de freeride et de randonnée hors des sentiers battus avec les deux championnes.
Offre réservée aux skieuses de bons niveau, capable de skier hors-piste. Clic sur le lien pour en savoir plus sur le week-end Skivas & Girls Up.
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