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Jeux d’hiver : les 2 plus grands athlètes de tous les temps sont des femmes
La part des athlètes féminines participant aux jeux Olympiques de PyeongChang devrait être proche de 45%. Si les chiffres officiels ne sont pas encore connus, on sait que les femmes représentaient 40,3% des compétiteurs à ceux de Sotchi en 2014 et près de 45% à Rio en 2016. La parité ou presque. Pourtant ce n’était pas gagné d’avance. Le baron Pierre de Coubertin, à l’origine de l’olympisme moderne, celui qui s’est battu pour relancer les jeux Olympiques, est en effet opposé à la participation des femmes. « Le rôle de la femme reste ce qu’il a toujours été : elle est avant tout la compagne de l’homme, la future mère de famille, et doit être élevée en vue de cet avenir immuable », écrit-il en 1901. Pour lui, les jeux Olympiques constituent « l’exaltation solennelle et périodique de l’athlétisme mâle avec […] l’applaudissement féminin pour récompense » (1912). (source : encyclopédie universalis). En clair, tant qu’il fût Président du CIO (1896 à 1925), les athlètes féminines n’étaient pas les bienvenues aux JO, bien qu’elles fussent présentes dès 1900. Et voilà qu’en 2018, à PyeongChang, deux athlètes féminines réécrivent l’histoire de l’olympisme à leur manière…
La présence des femmes aux jeux Olympiques
Si les femmes ont été admises officiellement au programme Olympique en 1912, leur véritable entrée date de 1928 aux jeux d’Amsterdam où elles peuvent enfin, pour la première fois, participer à quelques épreuves d’athlétisme. Après que Pierre de Coubertin ait démissionné de son poste en 1925, bien sûr ! Côté jeux d’hiver, les femmes ne s’alignent qu’en patinage artistique lors de la première édition de 1924, à Chamonix. Quatre ans plus tard elles sont 26 sur 464 participants. Lorsque le ski alpin entre en jeu, en 1936 à Garmisch-Partenkirchen en Allemagne, les épreuves se déclinent au féminin. Au total, entre le ski alpin et le patinage artistique, ce sont 80 femmes qui se présentent sur 646 athlètes. Petit à petit, les épreuves féminines se développent : le biathlon (en 1992), le curling et le hockey sur glace (en 1998), le bobsleigh (en 2002), puis le saut à skis (en 2014). Certaines compétitions restent exclusivement masculines comme le combiné nordique mais, depuis 1991, il est obligatoire, pour toute nouvelle discipline, de comporter des épreuves féminines pour pouvoir intégrer le programme officiel des jeux (en savoir plus : site officiel des jeux Olympiques).
Les reines des anneaux
Cette année, en Corée du Sud, ce sont pourtant des femmes qui vont marquer l’histoire et battrent tous les records olympiques établis jusqu’à présent. Elles sont deux : Marit Bjørgen, la fondeuse norvégienne qui devient l’athlète la plus médaillée de l’histoire des jeux d’hiver avec 15 médailles, dont 8 titres olympiques, et Ester Ledecká, la skieuse et snowboardeuse tchèque, qui devient la première athlète médaillée dans deux disciplines différentes au cours de la même édition, mais surtout à remporter l’or dans ces deux disciplines. Historique !
Marit Bjørgen, l’extra-terrestre
Née en 1980, la skieuse de fond et maman originaire de Trondheim a commencé sa carrière internationale en 1999 avec une première participation aux championnats du monde juniors. Elle termine alors huitième du 5km classique. En 2000, elle s’aligne sur la coupe du monde, circuit qu’elle va marquer de son empreinte. Après un premier podium en sprint en 2003, la skieuse enchaine les succès. A son actif aujourd’hui, 175 podiums et 110 victoires, toute discipline confondue, ce qui constitue le record absolu de la discipline. Mais son palmarès ne s’arrête pas là. En neuf participations aux championnats du monde, elle remporte 26 médailles, dont 18 en or (12 en individuel) ! Côté JO, c’est en relais qu’elle obtient sa première médaille (d’argent) lors de l’édition de Salt Lake City en 2002, à 21 ans. Elle récidive quatre ans plus tard en 10km classique individuel. Puis devient triple championne olympique à Vancouver en 2020, puis de nouveau à Sotchi en 2014. Cette fois, à PyeongChang, elle s’offre carrément 5 médailles dont deux titres (30 km individuel et relais 4 x 5km). Avec ses 15 médailles olympiques et ses 8 titres, Marit Bjørgen est devenue la plus grande athlète des jeux d’hiver de tous les temps, devançant ses compatriotes Bjørn Daehlie, skieur de fond lui aussi, et Ole Einar Bjørdalen le biathlète. Exceptionnel !
Ester Ledecká, incroyable doublé
La jeune tchèque née en 1995 à Prague possède sans conteste des origines peu ordinaires. Son grand -père, Jan Klapáč , ancien joueur de hockey sur glace, fût deux fois médaillé olympique aux JO de 1964 à Innsbruck (bronze) et 1968 à Grenoble (argent). Il fût également cinq fois médaillé aux championnats du monde entre 1965 et 1973 et obtint même le titre mondial avec son équipe en 1973. Sa mère, Zuzana Ledecká, fût quand à elle patineuse artistique. De quoi sans doute insuffler un certain esprit de compétition à la jeune fille. Précoce et douée, c’est à 14 ans, à l’automne 2010, qu’elle participe à sa première compétition internationale de snowboard alpin. Sur cette coupe d’Europe de géant parallèle, elle obtient une belle 12ème place. Quelques mois plus tard, en 2011, elle remporte l’European Youth Olympic Festival dans a même discipline. En décembre 2012, elle découvre la coupe du monde à Carezza en Italie. Elle termine treizième. En 2013, elle s’adjuge le doublé slalom et géant parallèles aux championnats du monde junior d’Erzurum en Turquie. Un an plus tard, elle monte sur la deuxième marche du podium de la coupe du monde de Bad Gastein, en slalom parallèle cette fois. A ce jour, elle comptabilise 40 départs en coupe du monde, 20 podiums et 14 victoires, deux titres de championne du monde (slalom en 2015 et géant en 2017) et celui de vice-championne du monde de slalom en 2017.
Mais ça ne s’arrête pas là. La particularité d’Ester, c’est qu’elle participe en parallèle à des compétitions de ski alpin. Incapable de choisir entre l’un et l’autre de ses sports de prédilection, elle a fait le choix de s’aligner dans les deux ! Elle participe à ses premières FIS dès 2010, comme toutes les skieuses de son âge. En 2011, elle commence déjà à tracer son chemin olympique en participant aux épreuves de snowboard (elle remporte le géant) et de ski alpin de l’European Youth Olympic Festival. Elle termine alors 22ème du slalom et 38ème du géant. Ses début en coupe d’Europe se font à Saint Moritz, en décembre 2013. Elle s’aligne dans les disciplines de vitesse, terminant 7ème du super géant. Et c’est toujours en vitesse qu’elle débute les coupes du monde, à Garmisch-Partenkirchen en février 2016. Elle se classe alors 24ème de la descente et 25ème du super géant. C’est avec à peine 19 départs sur le cirque blanc que la jeune femme se présente à PyeongChang pour ses premiers jeux Olympiques. Celle dont le meilleur résultat est une 7ème place en descente à Lake Louise en début de saison, se hisse à une honorable 23ème place en géant, puis surprend tout le monde, elle la première, en s’octroyant le titre olympique de super géant au nez et à la barbe des meilleures skieuses du moment, dont la tenante du titre Ana Veith, qu’elle devance d’un petit centième à peine. Le moment de sa victoire est peut-être l’image la plus marquante de ces jeux. Lorsqu’elle passe la ligne d’arrivée, Ester semble incrédule. Elle regarde le chrono, n’en croit pas ses yeux. S’attend à ce qu’on lui dise qu’il y a une erreur. Le caméraman s’approche d’elle pour lui dire qu’elle a gagné, qu’elle est championne olympique. Elle lui répond alors “Nooooooooo…” ! Et pourtant si ! La tchèque vient de remporter son premier titre olympique en ski alpin, à 22 ans.
L’histoire est déjà extraordinaire. Mais elle ne s’arrête pas là. Favorite du géant parallèle en snowboard, elle tient la pression et gagne l’or convoité. Voilà ainsi Ester Ledecká double championne olympique dans une même édition et dans deux disciplines différentes. Seuls deux athlètes l’avaient fait avant elle sur des épreuves de ski de fond et combiné nordique : les norvégiens Thorleif Haug en 1924 à Chamonix et Johan Gröttumsbraten à Saint-Moritz en 1928. Bref, un doublé historique.
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