Conseils ski alpin : lexique chaussures

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Lexique des termes spécifiques à la chaussures de ski alpin

 


Petit lexique pour nous les filles, histoire de se familiariser avec le vocabulaire particulier de la chaussure de ski. Flex, canting, spoiler, ces mots barbares n’auront bientôt plus de secret pour vous! Allez, c’est parti!

 

Chaussures de ski :

Ou engins de torture! Encombrantes, peu pratiques et inconfortables, malgré tous les efforts des fabricants, leur rôle consiste quand même à maintenir les pieds et chevilles de la skieuse pendant sa session de glisse, et à transmettre ses appuis aux skis.

 

La coque :

Se compose de 2 parties, le sabot et le collier. Elle est moulée dans des matériaux plastiques plus ou moins rigides selon le niveau de performance recherché, transparents ou non, dont l’objectif est aussi de nous protéger de l’entrée de la neige dans la chaussure. Polyether, polyephin, polyuréthane notamment. Elle est l’élément fondamental de la transmission des appuis.

 

Le sabot :

Partie basse de la coque. Celle qui donne son volume à la chaussure et garantit la bonne transmission d’énergie. Elle vient s’insérer dans les fixations par la semelle extérieure. Le sabot se décline en plusieurs largeurs pour offrir différents niveaux de confort et/ou de performance. Plus il est fin, plus la chaussure est proche du pied, et donc réactive aux pressions exercées par celui-ci. A l’inverse, plus il est volumineux, plus il offre de confort aux pieds larges.

 

Le collier :

Enveloppe la cheville et le bas de la jambe. Fixé sur le sabot au niveau des malléoles, il est articulé pour permettre la flexion des chevilles et des genoux, et se ferme en portefeuille sur la plupart des modèles. Certaines marques proposent un système de capot, ou languette externe, venant se fixer sur le dessus du pied au niveau des métatarses, et remontant sur le tibia. Le collier est, la plupart du temps, adapté à l’anatomie du pied et du bas de jambe féminins.

 

Semelle extérieure :

Partie par laquelle on insère la chaussure dans les fixations. Elle donne une certaine rigidité à l’ensemble ski-fixations-chaussures. Elle doit être en bon état pour garantir une bonne tenue dans les fixations et le bon déclenchement des fixations de sécurité. La plupart (hors modèles de compétition) possède des embouts d’usure interchangeables, dont certains sont en matériaux agrippants comme le Contagrip ou le Vibram pour une tenue améliorée sur la glace, la neige dure, le bois mouillée… Elle se mesure en millimètres.

 

Le capot (languette externe) :

Fixée sur le dessus du pied au niveau des métatarses, il remonte le long de la coque jusqu’au sommet de la tige, par dessus la languette du chausson. Utilisé sur certains types de chaussures seulement, c’est lui qui détermine la rigidité de la chaussure, et sa capacité d’amorti vers l’avant. Système très prisé dans les années 90 par les descendeuses et les bosseurs en Coupe du Monde, il reste aujourd’hui une référence pour les freestylers qui recherchent de l’amorti en réception de saut et de la liberté de mouvement… pour skier en arrière.

 

Les crochets :

On les appellent aussi les boucles. Ils permettent d’ajuster le serrage de la chaussure, avec un système de crémaillère. Plus on a de crochets, mieux on peut ajuster la chaussure. La grande majorité des modèles possède 3 ou 4 crochets. Bon à savoir, les crochets sont rivetés ou vissés sur les chaussures et certains peuvent être déplacés pour un meilleur ajustement de la chaussure à votre pied.

 

Les crochets micrométriques :

Qui dit micro, dit petit. En tournant la boucle, on peut ajuster “au millimètre” près le serrage de celle-ci, quand les griffes de la crémaillère ne sont pas suffisamment précises.

 

Les straps :

Situés tout en haut de la tige et fixés par des vis ou des rivets sur la partie arrière de celle-ci, ils  s’enroulent par dessus le chausson au niveau du tibia. Ils permettent un ajustement fin du serrage sur la jambe, ou remplacent avantageusement une boucle supplémentaire. Ils peuvent être plus ou moins larges selon l’efficacité recherchée. Certains sont élastiques pour apporter plus de fluidité et d’énergie, on les appellent les boosters.

 

Les boosters : 

Straps larges et élastiques, ils accompagnent mieux le mouvement qu’un strap classique. Ils accompagnent le mouvement en flexion vers l’avant avant, donnant de l’amorti et de la fluidité. A l’inverse, ils apportent de l’énergie pendant la détente de la jambe, d’où leur nom de boosters. Généralement utilisés par les compétiteurs, on peut aussi les conseiller à celles qui souffrent de périostites (inflammation du tibia), en ce sens qu’ils apportent plus de fluidité au mouvement.

 

Les semelles de fond de coques :

Situées au fond du sabot, elles garantissent le bon positionnement du chausson dans la chaussure, la transmission des appuis, et donne éventuellement une inclinaison au pied vers l’avant ou l’arrière.

 

Le spoiler :

Ou déflecteur arrière. Il permet d’améliorer l’appui arrière au niveau du mollet, pour celles qui ont des mollets fins ou insérés plus haut sur la jambe. Ils sont ajustables en hauteur pour s’adapter parfaitement à la jambe de la skieuse.

 

Le chausson : 

C’est la partie qui accueille le pied dans la chaussure. Il se doit avant tout d’être confortable, de garder les pieds au chaud et au sec, d’épouser parfaitement la forme de votre pied. Sa qualité, son épaisseur vont influer le niveau de performance. Il peut être auto-moulant (se forme à la morphologie de votre pied à l’usage),  thermo-formable (la même chose mais en le chauffant), injecté (pour un ajustement sur-mesure). Pour les femmes, on utilise fréquemment des matériaux très isolants comme le Polartec ou le Thinsulate qui sont des tissus type polaire. On utilise également des matériaux douillets pour le confort ou encore des tissus qui permettent un enfilage facile de la chaussure.

 

La semelle de confort (intérieure) : 

Située au fond du chausson, elle assure le confort comme son nom l’indique. Sur les modèles femme, elle peut, tout comme le chausson, être en matériau isolant. Certaines offrent un soutien de la voute plantaire, d’autres pas, tout dépend du choix du fabricant. S’il est un élément de la chaussure dans lequel les marques investissent peu finalement, c’est la semelle de confort. Celle-ci étant souvent, et à juste titre, remplacée par une semelle sur-mesure. Pas la peine il est vrai de dépenser des fortunes pour un élément qui sera tout bonnement jeté.

 

La boite à orteils :

Parfois pas très éloignée de la boite à camembert en terme d’odeur! Malgré un nom qui paraît frivole, c’est un élément important du confort et de la précision. Il faut à la fois suffisamment d’espace pour pouvoir bouger les doigts de pied et assurer une bonne circulation sanguine, mais aussi un ajustement précis qui permet de transmettre les appuis au ski le plus rapidement et le plus efficacement possible. Entre liberté de mouvement, chaleur et précision, l’équilibre est ténu.

 

Le canting :

C’est le système de réglage de l’inclinaison latérale du collier par rapport au sabot. Il sert notamment, non pas à corriger la position de la skieuse, mais à adapter la chaussure à sa morphologie. Réservé aux modèles haut de gamme, il est de moins en moins présent sur les chaussures. En effet, les fabricants privilégient dorénavant la réalisation de semelles sur-mesure par un bootfitter.

 

Le flex :

La souplesse (ou la rigidité) de la chaussure, voilà ce qu’on appelle le flex. Autant vous le dire tout de suite, il n’existe pas de norme en ce domaine. Inutile donc d’essayer de comparer 2 chaussures de marques différentes avec le même flex annoncé, car vous pourriez avoir de grosses surprises. Si cela donne quand même une tendance, l’indice de flex n’est un repère qu’à l’intérieur d’une même marque… et encore ce n’est pas certain. A moins d’être spécialiste et d’avoir l’opportunité (ou le temps) de mettre son pied dans toutes les chaussures, il vous faudra donc faire confiance à celui ou celle dont c’est le métier, et qui sait par expérience quels sont les flex réels de chaque modèle, et comment ils se comportent sur neige. Ne pas oublier que les bootfitters dignes de ce nom mettent le pied dans toutes les chaussures, puis passent du temps à les étudier, avant de les référencer et de vous les proposer en magasin.

 

Les systèmes chauffants : 

Directement intégrés, c’est encore rare, ou rapportés, ils garantissent aux plus frileuses un peu plus de chaleur. Il se composent de résistances intégrées dans la semelle ou la boite à orteils selon la technologie, et sont alimentés par des batteries lithium rechargeables. L’avantage de la semelle chauffante, c’est qu’elle peut s’adapter sur tout type de chaussure, y compris vos boots de snowboard, vos chaussures de télémark, vos après-ski, etc… Vous pouvez donc la passer d’une paire à l’autre. L’inconvénient c’est que cette chaleur diffusée sous les pieds peut vite vous faire transpirer. Et qui dit pieds mouillés dit…? Pieds congelés. Ma préférence va plutôt au système intégré qui chauffe la boite à orteil. En effet, c’est par les orteils et le dessus du pied que nous perdons la chaleur. C’est donc cette partie du pied qu’il faut garder au chaud. Efficacité maximale pour ce système du coup. En revanche, seuls très peu de modèles en sont pourvus, toute marque confondue pour l’instant. Il faut dire que cette technologie reste assez onéreuse. En attendant, on apprend à gérer sa semelle chauffante efficacement!

 

 

 

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