Tests : le Ski-Mojo

SNOWFLIKE A TESTE POUR VOUS LE SKI-MOJO.

 


IMG_0751Le Ski-Mojo, qu’est-ce que c’est?

 

Le Ski-Mojo est une sorte de super-genouillère que l’on fixe sur ses chaussures de ski et dont le mécanisme agit comme un ressort qui réduit la pression sur les genoux en phase de flexion, et assiste la remontée en phase d’extension. Une véritable assistance musculaire pour le skieur dont les bénéfices seraient multiples : tout d’abord la réduction des douleurs articulaires (pour celles et ceux qui en souffrent), mais également la réduction des efforts musculaires, donc moins de fatigue, et la possibilité de skier plus longtemps ou de manière plus engagée. Le fabricant parle même de plus de stabilité sur les skis. Enfin sur les skis, ou sur sa planche, l’appareillage pouvant être utilisé pour le ski ou le snowboard, et même le monoski ou le skwal (pour ceux qui s’en souviennent)!

Avec pas moins de huit opérations des genoux, je me sens concernée par l’invention!

Pour autant, je tiens à préciser que je n’ai pas ou très rarement de douleurs aux articulations lors de ma pratique du ski (sauf lorsque je suis en cours collectifs avec les tout-petits enfants qui découvrent le ski, mais dans ce cas je crois que tous les moniteurs sont dans le même cas!!!). D’autre part je suis plutôt en forme physiquement grâce à une pratique très régulière d’activités physiques, et mon niveau technique me permet bien souvent de skier à vive allure sans trop forcer. Toutes ces informations ont leur importance, et notamment dans le choix du réglage de l’appareil.

Avant de partager mon expérience, un petit descriptif s’impose. Le Ski-Mojo est un exo-squelette qui ressemble à une grosse genouillère en néoprène fixée sur les jambes à l’aide de velcros. Il est composé d’un harnais qui se fixe au niveau du bassin et passe sous les fesses, et de deux barres articulées contenant des ressorts sur les côtés extérieurs de chaque jambe. Le tout se fixe sur la chaussure de ski, donnant ainsi l’appui nécessaire aux barres articulées (et aux ressorts) pour pouvoir fonctionner.

 

Ci-dessous le film de présentation :

Allez, il est temps d’entrer dans le vif du sujet, l’essai.

 

Mise en place :

D’après la marque, le Ski-Mojo se porte idéalement sous le pantalon de ski pour devenir invisible… Encore faut-il porter un pantalon suffisamment large! Et  là je vois déjà une première objection pour celles (et ceux?) qui portent leur pantalon de ski près du corps et qui n’auront pas la chance de pouvoir cacher l’orthèse. Mais entre nous, est-ce réellement un avantage de pouvoir la cacher? Qu’est-ce qui est pire? Ne plus pouvoir skier – à son niveau – ou porter aux yeux de tous une genouillère?

Pour moi ce sera donc par dessus le pantalon, pas le choix. Ayant déjà porté à maintes reprises des orthèses après mes opérations, j’avoue que je ne suis guère enthousiaste à l’idée de devoir m’harnacher de la sorte, d’autant que j’ai mis des mois, voire des années, à me débarrasser des petites genouillères que j’ai portées bien longtemps pour ma pratique du ski. La mise en place prendra quand même cinq bonnes minutes mais une fois faite, je dois reconnaître que je ne ressens aucun point dur, aucune gêne spécifique, à part cette sensation nouvelle du harnais sous les fesses (qui montrera son utilité au cours de la pratique).

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Le réglage :

Celui-ci ayant été fait par le démonstrateur, il ne m’a pas paru compliqué ! Je pense toutefois qu’il y a un coup de main à prendre pour enfiler l’appareillage correctement et rapidement. Le harnais ne se règle  que la première fois, à la bonne taille bien sûr, et le serrage des velcros est, par essence, facile. Reste le réglage de la dureté du ressort qui nécessite l’utilisation d’une petite clé à halène à emporter avec soi (à moins que l’on ne règle plus la dureté du ressort quand on utilise le Ski-Mojo depuis longtemps?). Reste la fixation sur la chaussure qui est particulière sur les modèles d’essai. Il vous faudra prévoir de percer la votre pour fixer votre genouillère correctement.

 

Les “premiers pas” :

Les premiers pas sont ceux qui vous amènent à la remontée mécanique. Tant que le ressort n’est pas bloqué, rien à dire, ça ne change rien. Si le mécanisme n’est pas activé, vous portez une genouillère, rien de plus. Pas de gêne en montant au télésiège donc. A l’arrivée, l’heure du test est enfin venue. Il suffit d’enclencher le ressort, et c’est parti.

 

En action :

Pour moi, ça part moyennement ! Je voudrais faire un pas de patineur pour prendre de l’élan, mais je me sens gênée. Le ressort me résiste. Il veut me faire tendre la jambe, alors que je veux la plier. Et je crois que j’ai trouvé sans le vouloir le point faible du Ski-Mojo : il est fait pour assister le mouvement de flexion-extension, skis en contact avec la neige et, à contrario, il entrave donc les mouvements inverses. C’est à dire ceux pendant lesquels on soulève les pieds : pas de patineur, montée en escalier ou en canard, allègement du ski en courbe… Il est évidemment possible dans certains moments de débloquer le ressort et donc de pousser à nouveau sur vos jambes à votre aise. En revanche si, comme moi, il vous arrive souvent de lever le ski intérieur… c’est plus compliqué.  Selon votre technique, un temps d’adaptation est donc nécessaire pour pouvoir se sentir à l’aise et contrôler ses skis convenablement. Et là, je comprends enfin pleinement la promesse du contact ski-neige amélioré. Effectivement, le ressort vous oblige à tendre les jambes, et à fortiori, vous aide (vous impose?) à plaquer vos skis sur la neige. Vous skiez donc les skis plaqués sur la neige en permanence, et n’avez ainsi plus qu’à les piloter.

Passé ce temps d’adaptation durant lequel je vais revoir ma manière de skier, je peux enfin me concentrer sur les sensations musculaires et articulaires.  Je sens effectivement à la flexion la présence du harnais. Je sens le soutien sous le fessier, et par là même, la diminution de l’effort musculaire lorsque je plie les genoux, pendant la phase de conduite du virage. En fin de courbe en revanche, je ne sens pas de manière spectaculaire la présence du ressort. Oui, il m’aide peut-être, mais je ne le sens guère. Retour au stand donc pour un serrage un peu plus important de celui-ci. Cette fois, je sens nettement ses effets en fin de courbe. De manière assez douce le ressort me prend en charge quand je relâche l’effort en flexion, et m’aide à détendre mes jambes. Si je mets plus d’énergie, le ressort réagit plus vivement, et là je sens l’effet rebond avec plaisir. Et c’est là que je trouve mon intérêt, un rebond sans effort, qui donne des ailes. Le tout sans forcer physiquement. Pour autant, il faut rester attentif à son équilibre et ne pas s’emballer outre mesure.

 

Bilan :

Il faut bien reconnaître que le soulagement musculaire promis est incontestable. A condition toutefois de savoir skier en flexion-extension. L’effet serait surement moindre pour un skieur à la mauvaise technique qui skierait les jambes raides. Il semble donc évident que le Ski-Mojo tient ses promesses : moins d’efforts musculaires, moins de fatigue, plus de ski.

Pour ce qui est de la douleur articulaire je ne me prononcerais pas, cela dépend forcément du type de douleur et de la manière dont elle se révèle. Cela doit être vrai pour certaines personnes, moins évident pour les autres.

Quand à l’amélioration de la conduite et de la stabilité des skis, je suis nettement moins convaincue. Cela dépend encore une fois de la technique du skieur. Pour ma part je ressens plutôt l’exo-squelette comme une entrave à ma liberté de mouvements. Ceci dit, il est incontestable que le Ski-Mojo vous plaque les skis au sol et améliore ainsi le contact ski-neige.

 

Alors, le Ski-Mojo, c’est pour qui?

Je le conseillerais à tout bon skieur qui reprend le ski après une blessure aux membres inférieurs,  avec ou sans perte musculaire importante, pour une reprise en douceur et en soulageant les efforts. Ou encore à tout skieur qui souffre des genoux et/ou se sent moins en forme pour pratiquer le ski. Après essai, à chacun de voir si le soulagement apporté compense les quelques petits désagréments d’utilisation. Mais à mon sens, cela vaut vraiment le coup d’essayer si on est passionné de ski et que l’on a perdu sa confiance ou certains moyens physiques pour profiter pleinement de sa journée de ski.

 

Où le trouver et l’essayer?

Vous pouvez essayer le Ski-Mojo en prenant rendez-vous sur le site de la marque ici.

Ou chez plus de 150 de revendeurs en station dont vous trouverez les coordonnées ici.

 


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